Démarche Bas carbone de la FICAM : bilan de la seconde promotion

Le 27 mai dernier, la FICAM a réuni les entreprises de la seconde promotion de sa démarche Bas carbone à l’occasion de la restitution des résultats du groupe. Comme pour la première promotion, notre partenaire Flying Secoya s’est chargé de la réalisation des bilans carbone et de l’accompagnement des entreprises volontaires.
Composition de la seconde promotion
Cette promotion est composée de neuf entreprises représentant des activités diverses :
- 3 entreprises de Post-Production Image et Son ;
- 3 entreprises de Post-Production Doublage ;
- 2 entreprises du Numérique ;
- 1 entreprise de Prise de vue et Tournage.
Les résultats
Ce sont les résultats de l’ensemble des bilans carbone des neuf entreprises qui ont été présentés lors de la réunion de restitution à la FICAM le 27 mai dernier. Les résultats individuels ont par ailleurs été envoyés aux entreprises dans les jours suivants cette présentation, la FICAM ne dispose pas de ces données confidentielles.
Au total, les neuf entreprises ont émis sur une année 3737 tCO2, soit l’équivalent de 2111 allers-retours Paris/New-York en avion ou l’empreinte carbone annuelle de 402 français.
Les quatre plus gros postes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sont :
- Achats de services : 28%
- Achats de biens : 23%
Les repas représentent 86% de l’impact carbone des achats de biens, dont 43.9% sont imputables uniquement à la consommation de viande rouge.
- Immobilisations : 16%
L’immobilisation désigne l’ensemble des équipements informatiques, numériques et mobiliers.
- Déplacements domicile-travail : 11%
Les déplacements en scooter et voiture, représentent 88% de l’empreinte carbone des déplacements domicile-travail, alors même que l’utilisation de ce mode de transport est minoritaire.
Les résultats de cette promotion viennent étoffer les résultats de la première promotion, avec un total de 22 entreprises, dont 8 en Post-Production Image et Son, 5 en Post-Production Doublage, 6 entreprises du Numérique et 3 entreprises de Prise de vue et Tournage. Ces données consolidées permettent d’avoir une perception plus juste de l’impact carbone de chaque activité.
L’analyse par type d’activité montre quelques différences entre les activités, pour autant, les achats de services sont toujours dans le top trois des postes les plus émetteurs de GES.
Pour la Post-Production image et son, ce sont les achats de services qui sont majoritairement responsables des émissions de GES (>50%), viennent ensuite les immobilisations (13%) et les déplacements domicile-travail à égalité avec les achats de biens (≈7%).
Pour le Doublage, ce sont les achats de biens qui émettent le plus d’émissions de GES, un peu plus de 30% de l’ensemble des émissions, contre environ 25% pour les déplacements domicile-travail à égalité avec les achats de services.
Pour le Numérique, les achats de services représentent 50% des émissions totales de GES, viennent ensuite les immobilisations (17%) et l’utilisation des produits vendus (11%).
Pour l’activité Prise de vue et Tournage, ce sont également les achats de services qui émettent le plus d’émissions de GES (48%), puis les immobilisations (19%) et enfin le transport de marchandise en amont (8%).
Bilan de la seconde promotion
Dans l’ensemble, la démarche a été bien accueillie au sein des entreprises participantes même si l’expérience n’a pas été vécue de la même manière par toutes. Certaines ont trouvé l’exercice moins compliqué que ce qu’elles avaient imaginé, tandis qu’à l’inverse, d’autres l’ont trouvé plus complexe. La collecte de données a notamment semblé décourageante au regard de la quantité d’informations à recueillir.
La démarche a été unanimement perçue comme intéressante et positive pour l’entreprise. Elle a permis une prise de conscience collective et une meilleure compréhension de ce qu’est un bilan carbone et du périmètre qu’il recouvre. Avant même la restitution des résultats, certains volontaires ont entrepris des changements au sein de leur entreprise, comme par exemple, inciter leur bailleur à rénover les bâtiments. Parmi les collaborateurs, des changements de comportements sont également apparus. Il ressort de cette expérience une volonté manifeste de la part de la majorité des collaborateurs de s’engager et s’impliquer dans une démarche bas carbone au sein de leur entreprise.
Flying Secoya a également souligné la forte mobilisation des entreprises et de leurs collaborateurs qui se sont engagés pour fournir un maximum de données physiques, permettant un calcul précis de l’empreinte carbone, avec par conséquent un taux d’incertitude des résultats largement inférieur à celui de la première promotion. En moyenne, 10 jours ont été dédiées par chaque entreprise à la collecte des données.
Et après ?
Pour valoriser les efforts mis en œuvre et poursuivre la démarche engagée, Flying Secoya prépare des ateliers individuels de co-construction d’une feuille de route spécifique à chaque entreprise.
Enfin, Flying Secoya présentera prochainement une nouvelle plateforme dédiée à l’analyse de l’impact carbone des structures. Cet outil permettra de visualiser en direct les résultats et les évolutions au fil des mois. La collecte de données sera également facilitée car celles-ci seront transmises à la plateforme au fur et à mesure.
Contact : jules.gonthier@ficam.fr